A mes amis… de l’abstention.

Quand on était jeune, on criait, ou on entendait crier : Élections piège à cons ! C’était à l’époque plutôt des anars, et je ne sais plus trop si Ferré lui-même ne s’en est pas servi.. ( ?)

Aujourd’hui j’aurais envie de dire « abstention piège à cons » mais je ne le ferais pas car ça serait insulté pas mal de copains qui ne le méritent pas. Car les raisons du phénomène «  désintérêt/ méfiance/ répulsion » vis-à-vis d’un monde politique déliquescent sont multiples, et faciles à comprendre, à analyser. Et je ne les rappellerai pas ici. Non ce qui m’intéresse c’est l’aspect « je dénonce le système »  en m’abstenant qui m’est apparu très récemment comme un leurre. Parce qu’à rappeler l’évolution du score abstentionniste durant les 40 dernières années, on peut penser que l’abstention est plutôt une pure invention du système pour se maintenir. Les abstentionnistes étant plutôt des « anti systèmes », quelle aubaine de les voir s’abstenir et ne pas participer. A ce titre la non prise en compte des votes blancs dans les résultats d’une élection a toujours été un scandale et un déni de démocratie. Cela a encouragé l’abstention considéré comme une paresse là où il y avait un véritable message politique : vos propositions ne me conviennent pas. Voulu ou non, le taux d’abstention aujourd’hui sert le pouvoir, il encourage au désintérêt généralisé, et à l’abandon du champ politique aux professionnels et aux carriéristes. Il serait temps d’inventer une autre voie de changement ? Reconnaissance réelle du vote blanc, mise en place du tirage au sort, referendum populaire et local ? En tout cas le fruit de combats à mener.