L’hypocrisie
Ainsi le droit français est bafoué.
Les règles valables pour certains ne le sont pas pour d’autres.
La justice, celle qu’un certain patron de LVMH peut acheter à ciel ouvert aux juges, n’est pas rendue de manière égale pour tous.
Je veux parler du rapprochement des prisonniers corses emprisonnés sur le continent.
Vieux dossier, contentieux qui semble sans fin, bras de fer, négociations, promesses, déni.
Tout est là pour la grande représentation de l’injustice, le point d’orgue d’un dialogue de sourds, un jeu dangereux entre des gros bras.
Mais ce débat a fait naitre une autre fracture, un autre danger: celui de la séparation des citoyens défenseurs du droit. La revendication politique , légitime , qui a accompagné les demandes soit de rapprochement soit de remise en liberté, l’a en même temps « enfermé » dans un camp, dans une posture, dans un rapport de force qui n’a plus à voir directement avec le simple respect du droit. Le combat pour la langue corse avait connu pareil parcours, devenant une « cause » politique au service d’un « camp », alors que ce combat pouvait , peut , agréger bien plus large au nom de la défense d’une culture, voire et surtout dans le cadre de la lutte contre l’uniformisation , du langage, du monde. Pour des raisons en fait relevant du champ poétique aussi, ce qui est aussi très important. . Dans le cas présent il est temps de faire cesser cette hypocrisie.
Corses de naissance ou non , corsophones ou non , simples citoyens soucieux du respect des droits du citoyen , vivant en Corse ou non , ajoutons nos voix à celles et ceux qui réclament simplement l’application du droit français.
C’est la moindre des choses.
Cessons de regarder ailleurs parce que ce combat serait celui de « corses » , de « nationalistes ». Dépassons ces fractures qui se sont progressivement creusées dans la société corse, et disons le de manière simple et humaniste : appliquez la loi et rapprochez les détenus corses arbitrairement emprisonnés loin de leurs foyers.
Soucieux de paix sociale, de respect du droit, et hostile à toute discrimination , exigeons l’application de la loi aux prisonniers corses. C’est tout. E basta !