dérives


Société / dimanche, novembre 10th, 2024

Lors d’un texte précédent je m’emportais sur les affaires électoralo-politiciennes, arrangements divers,  attitudes, postures, échecs et baratins, sans me rendre compte qui ni vous ni moi n’étiez plus intéressés que cela .

Un genre de vieux réflexe, une nostalgie pour le passé ?

Des habitudes d’un monde ancien auquel on ne croit plus mais qui vous habite encore.

Alors qu’un génocide se poursuit à quelques milliers de kilomètres de chez nous,

que les femmes en Afghanistan, en Iran sont maintenues en esclavage,

qu’ici elles sont toujours victimes de viol et de violence sexuelle,

que le réchauffement climatique s’accélère et multiplie les cataclysmes et les inégalités sur la planète ,

que les défenseurs de baleine sont mis en prison, les militants écologistes sont pourchassés, blessés, trainés en justice,

qu’on laisse mourrir en mer celles et ceux qui fuient les conditions de vie épouvantables que nous avons créé

qu’ est poursuivi en justice celui qui veut les aider

que les fractures entre super milliardaires et pauvres ne cessent de s’élargir,

que le mot partage est devenu un gros mot

Etc, Etc

Que cela fait 50 ans que des scientifiques, des philosophes, des sociologues, des artistes, des militants préviennent de tout ceci sans avoir pu empêcher cela.

Peut on encore s ‘intéresser aux alliances centre gauche  LFP  et droite RN? N’est-ce pas  aussi obscène que les crimes en cours sur la planète ? Cela a t il encore un sens ? 

Les manifs, les pétitions, les grèves, les votes , même si à certains moments, à certains endroits ont permis des résistances, des améliorations, n’ont en rien enrayé la magnifique machine à détruire le vivant, à célébrer le profit et la surconsommation, à isoler les habitants en les dressant les uns contre les autres.

Je ne veux plus participer à ce jeu et ce système que par ailleurs je condamne et dont je souhaite la disparition. Sentiment d’être malgré tout un rouage nécessaire au fonctionnement global.

.  Comme déjà exprimé par ailleurs, consacrons nous autant que possible, aux champs de l’imaginaire, de la poésie, de la création »réelle »  et locale de liens, de réseaux , de jardins. Et à la désobéissance civile lorsqu’elle s’impose !

Comme très bien décrit dans le livre de Corinne Morel Darleux  «  alors nous irons trouvé la beauté ailleurs » ( https://revoirleslucioles.org/de-limportance-ou-pas-des-nouveaux-recits/) , les méthodes de lutte anciennes n’ont pas réussi à modifier l’injustice du monde . 

Et de citer Rosa Luxembourg : « il faut travailler et faire ce que l’on peut, et pour le reste, tout prendre avec légèreté et bonne humeur. On ne se rend pas la vie meilleure en étant amer ».

Avant d’ajouter au sujet des  méthodes de lutte : «  à nous d’en inventer d’autres, concrètes, et de se projeter dans un après qui est déjà là : la catastrophe n’est pas devant nous , elle a déjà eu lieu et nous devons nous organiser pour un vivre ensemble devenu des plus difficile.

Produisons des fruits et des légumes, plantons des arbres, et nourrissons la terre . Ecrivons, lisons, échangeons et participons activement aux actions simples de sens . « 

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