À la dérive

C’est fou ce qu’il y a comme monde… Partout il y a du monde, partout où je suis allé

Ce n’est pas possible que ce soit juste le hasard, il n’y a pas du monde juste aux endroits où je vais !

Ça veut dire que partout il y a plein de monde. Quand tu vis à Calenzana, tu ne t’’en aperçois pas, tu penses que c’est juste au mois d’août, que  pas loin de chez toi il y a du monde et c’est tout …

Ensuite la surprise c’est qu’il y a plein de monde bourré de pognon ,c’est incroyable, je pensais qu’il n’y en avait que quelques uns, que je voyais passer parfois sur des beaux bateaux à Calvi . Enfin des beaux bateaux, vous m’avez compris,  des grosses merdes  à moteur qui valent plusieurs millions d’euros et qui écalirent topute la nuit la mer en dessous d’eux pour qu’on les remarque et emmerder les poissons. . Et bien des comme ça il y en a des dizaines, des centaines et des milliers, je n’arrive pas à y croire. À bord, il y a entre trois à dix personnes qui font le ménage, le service, les  boys de service sincèrement je ne pensais pas qu’ils étaient si nombreux. Comment tous ces gens sont-ils devenus si riches et que font-ils à se balader de port en port au moteur ? Et tout ce monde mange, bouffe , se baffre, toute la journée, y a pas d’heure, et boivent et reboivent encore, el lavent leur voiture et leur bateau avec de l’eau douce, et les poubelles s’amoncellent, dans les rues, dans la mer, ça dégueule de partout. Et les prix flambent comme les forêts. Le voyage, l’hébergement, le restau, la place de port, il faut avoir du blé. Ça ne va pas pouvoir continuer comme ça . Le tourisme va changer, de lui même, par obligation financière. On ira tout prêt de chez soi, découvrir des coins magnifiques et des gens superbes dont on ignorait tout, déguster un vin local, on fera du vélo, une balade avec un âne en marchant à côté et on arrêtera cette folie, ou enfin cette folie s’arrêtera d’elle même. Pour certains. D’autres vont continuer. Jusqu’au bout.