reconstruction


Société / lundi, juin 19th, 2023

Suite à la parution d’articles et de remarques de certains de mes proches autour du thème de la (non-) reconstruction d’une gauche en Corse, j’apporte mes pistes de réflexion et principalement à la question récurrente : Pourquoi en sommes nous là?

Parce que nous ne sommes pas d’accord. Entre nous. Parce que nous pensons avoir raison et l’autre tort *. Parce que nous refusons certaines alliances par rapport au passé, aux individualités . Parce que nous ne sommes pas capables en Corse de créer une NUPES locale, réunissant

les différents courants pour peser plus fort. Par ce que nous ne sommes pas d’accord sur ce que veut dire le mot gauche peut être aussi? En Corse ce que furent les radicaux de gauche est ce la gauche?

Alors chacun reste dans  son pré carré, dans son domaine de compétence, de connaissance, mer, jardin, plaisance, tourisme, pollution, logement, spéculation, etc.

Comment parler d’une reconstruction de la gauche, au plan national comme au plan local? Uniquement par la proposition d’un projet de société radicalement différent, un projet qui fait rêver, courageux, et non juste un aménagement limité de la société capitaliste actuelle. Le problème de la gauche c’est qu’elle a gagné au 20 eme siècle tous ses grands combats: l’abolition de la  peine de mort , le droit à l’avortement ( même si c’est la droite qui l’a défendu) , une école laïque, les retraites et les congés payés, une sécurité sociale, une exception culturelle, etc. Et puis elle a « géré ». Sans plus porter de projet de société et en ne défendant même plus ce projet . Ce qui manque c’est une vraie proposition avec un changement de paradigme. Le retour de certaines  valeurs peut être aussi, comme entraide, autogestion, autonomie, solidarité, ré-appropriation des communs,  municipalisme et communalisme. https://www.cairn.info/revue-mouvements-2020-1-page-142.htm

Aurélien Barreau le résume parfaitement ici devant le parlement européen: https://youtu.be/WcVbRA3AXJc.  Nous continuons d’accompagner la catastrophe, nous n’en prenons pas réellement conscience, nous gérons lentement des crises que les écologistes prévoyaient depuis 30 ans par des micro mesures de réduction d’émission de gaz à effet de serres. Nous, écologistes ou de gauche n’avons pas su nous transformer en force de rupture pour un nouveau « sens » de société. Comme  le dit Camille Etienne https://youtu.be/KQSWnMCOejk , il est largement temps de se réveiller, et de créer une force autour de ce qui nous rassemble : la lutte contre le pouvoir de l’argent et la réinvention d’un nouveau  mode de vie. Et ce réveil passera entre autre par un certain rapport de force: aucune lutte aujourd’hui, des méga bassines au projet d’autoroute, en passant par la bétonisation des terres agricoles ou la pollution des grands yachts, , ne pourra se gagner sans un rapport de force. Médiatisé. C’est le monde d’aujourd’hui qui l’impose. Parce que la « démocratie » a perdu tant de terrain , que celui qui reste est l’action. Et ne laissons pas ces inventeurs de mots que sont les puissants nous perturber avec leur dernière invention d’éco terrorisme. Ils ont inventé l’islamo-gauchisme, le complotisme, la boboïsation, et j’en passe. A nous d’inventer nos mots et d’ouvrir le champ des utopies.

     

  • l’exemple le plus simple est celui du PC qui défend le nucléaire comme l’industrie de l’armement parce que cela créé des emplois. Compliqué de trouver un accord

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