Quelques rencontres quand même , le voyage c’est fait pour ça , non?
Avant le départ il y a eu Jacky, sur le port de Calvi. Dans les 82 balais, debout sur l’échafaudage, la masse à la main, en train de taper la coque de son « A tout vent d’eux ». Gros voilier en acier basé à Ajaccio et qui organise des sorties en mer, principalement pour l’observation des étoiles; Bonne gueule, franc parler, et une similitude avec ses traces sur la coque, du genre que j’adore comme autant de cartes au trésor indéchiffrables. Vieux, usé, tanné, mais pleins de mystère et de vie en fait.
La descente vers la Grèce s’étant faite tambour battant , enfin surtout au rythme des pannes, pas beaucoup de rencontres.
Mais à Athènes, ma logeuse Maria, ancienne prof de guitare classique, passée à la photographie et en cours de reconversion vers la psychothérapie.J’ai été visité son site de photos, https://mariabanouta.com/, j’y ai trouvé des photos magnifiques, je ne vous dis pas lesquels, vous irez voir, je lui ai envoyé les liens pour mes films, elle en a regardé et on s’est donné rdv à déjeuner pour en discuter. On y est resté trois heures, et on s’est trouvé pas mal de points communs, comme principalement celui de vouloir, pouvoir changer de route à certains moments. Belle rencontre….
Et puis à Egine,, à part l’équipe du petit restau du marché au poisson, (où j’ai commencé à sympathiser, même en jouant de la guitare dans une salle déserte), mon voisin de quai est un polonais volubile qui se fait appeler Captain Andy .( ou c’est son vrai nom peut être?) Il navigue en solitaire, a vécu pas mal d’aventures, est intarissable, a écrit un bouquin https://captainandy.co/ en prépare deux autres. On a discuté un peu de l’expression « boire comme un polonais » qu’il a dit être tout a fait exact, que c’est unique et particulier. On a causé de pas mal de choses; à suivre… mais personnage qui te fout la pêche et en plus bourré d’humour et d’une certaine légèreté. Pas en mer où il a l’air d’une rigueur exemplaire. Il m’ a prêté son livre, c’est en anglais, je rame un peu, mais le chapitre sur le Spizberg est impressionnant.
Et puis il y a des grecs dont je ne connais pas le nom, qui t’aident, te renseignent, t’envoient d’un coin à un autre pour te dépanner. Le meilleur c’était dans le quartier de Retsina tout près du Pirée, un quartier bourré de garages, d’ateliers de ferronnerie, de bricole en tous genres et de toutes grosseurs, avec un bric a brac de dingue. J’ai fini par trouver un atelier qui fabriquait des ressorts , des plus gros aux plus petits, le mien faisait un cm. Le gars m’en a fait 8, en se marrant , des fois que je le paume, et comme je lui demandais le chemin pour le tramway, il a appelé son collègue qui m’a direct amené en scooter m’évitant 30’ de marche . Je fais pas souvent de selfie, mais ce coup là ..
Evidemment vous vous demandez mais dans quelle langue j’échange? depuis quand je parle grec ou polonais ? La réponse est simple . Nous échangeons en corse, seule langue universelle comme chacun sait .
Merci de me redonner envie d’élargir mes horizons par ce que tu racontes de tes découvertes, les difficultés que tu connais et les rencontres que tu fais, l’inconnu, l’imprévisible quoi.
Que les vents te soient favorables !
Ginetta