POUR REDEFINIR LE VIVRE ENSEMBLE ET LA COMMUNAUTE DE DESTIN EN CORSE :
UNE AUTRE CORSE EST POSSIBLE
HÈ U TEMPU
Il est temps de dire que nous sommes un certain nombre à vivre sur cette île à
Ne pas nous reconnaître entre les deux nationalismes qui s’affrontent, estimant que le nationalisme n’a jamais été et ne sera jamais une solution.
Penser que sans une reconnaissance mutuelle de l’autre, de son histoire, de sa culture, et de ses apports aucune solution durable ne peut être trouvée.
Vouloir définir vraiment ce qu’on entend par communauté de destin et ce que cela comporte en terme d’égalité des droits entre résidents de l’île.
Défendre la langue corse comme un atout culturel vivant et non comme une discrimination à l’embauche.
Penser que les élections locales devraient être réservées aux résidents permanents de l’île sans exception.
Promouvoir la Corse comme terre d’accueil, et accueillir toute personne sincèrement désireuse de s’y installer en acceptant les bases d’une société laïque et solidaire. Pour dynamiser le monde rural, repeupler les villages à l’abandon, apporter des idées neuves.
Trouver qu’il manque un discours, un projet, des valeurs, prometteurs d’avenir et d’apaisement et qu’il est temps de les concevoir.
Une autre Corse est possible ! Face aux grands enjeux et conflits, la Corse sait qu’elle se doit d’appartenir à l’Europe. Elle ne peut se replier sur elle même mais s’ouvrir sur un espace méditerranéen. Quitte à créer dans un avenir proche une fédération des îles méditerranéennes. En tout cas réinventer quelque chose de nouveau, d’utopique et fédérateur, d’original et pionnier.
Il est temps !
En tant que pinzut, on se sent faire partie d’une minorité, situation très inconfortable dans laquelle notre parole a souvent peu de poids, à de rares exceptions près. Dans cette situation où trouver le ressort pour faire bouger les choses ?
Je me sens impuissante et éloignée maintenant. Peut-être faudrait-il créer un mouvement collectif avec des personnes de tous horizons ? Y a-t-il une volonté partagée pour cela ?
Ce que je viens de lire ressemble à un programme politique. Même si les mots employés ne sont pas ceux habituellement usités en politique, ils sont porteurs de projets crédibles, alors allons-y faisons de la politique. A quand le parti alternatif fédérateur ? Ne sommes nous pas une vraie force politique capable de s’affirmer au delà du simple ressenti ? A cela comme toujours il faut un leader. Ne l’avons-nous pas trouvé ? Il y a des fatalismes qui sont comme des chapes de plomb. Tout redeviendra comme avant, entend-on, comme après les guerres. Après l’incendie volontaire la nature reprend toujours ses droits, alors pourquoi s’en faire ? Ca suffit ! Parce qu’il n’est pas nécessaire d’être ‘d’ici’ pour enrichir et valoriser. Comme ces villages sont beaux ! Quel dommage qu’ils soient habités.; S’amusait à dire George Brassens. Moi je me sens bien dans mon village même si ce n’est pas tous les jours facile. Apprendre à s’accepter avec ses différences, voilà l’enjeu. Redéfinir l’idée du peuple Corse.