De la légitimité…


Société / dimanche, janvier 13th, 2019

Problème numéro 1 : la légitimité. Qui est légitime? A qui faisons nous confiance? Qui nous représente? 

C’est une question qui a traversé les sociétés depuis la nuit des temps sans doute, en tout cas depuis l’expérience de la démocratie athénienne qui débuta 7 siècles avant JC.  Rois avec le droit du sang, , tyrans et la raison du plus fort, militaires auréolés de leur exploit guerrier, religieux avec le droit divin, scientifiques par leur savoir, doyens par leur expérience, élus… les légitimités se sont succédés . Dans notre société , alors qu’une moitié de citoyens ne votent plus, que l’autre moitié vote contre un candidat plutôt que pour un projet, tout le monde s’est  mis à parler au nom du peuple.  Mais quelle légitimité ont ils chacun? Qui les a désigné? Et qui est ce peuple dont chacun se vante d’être le porte parole? Quel autre moyen de définir une légitimité qu’une consultation pour définir le plus grand nombre d’avis, et s’y plier? La question reste entière. Parce qu’une majorité n’a pas toujours raison évidemment. Parce que les règles de la consultations sont à géométries variables, parce que le carriérisme (entre autre travers)  qui en découle est contraire à l’intérêt général. On l’a vu pour ND des landes: qui vote? Qui est concerné? Qui est en droit de décider? Le riverains? Les habitants de la Région du département, du  pays, de l’Europe? Comment le déterminer? On le voit en Corse: qui devrait voter ?tous les habitants à l’année? Ou seulement ceux habitant depuis un certain temps? Ou ceux aussi qui n’y habitant pas ont une résidence, une maison familiale, un passé, un lien ? 

Fort difficile de progresser tant que cette question des légitimités ne sera pas , à défaut réglé, au moins réfléchi et redéfini. Il est temps de redéfinir des règles. L’exemple le plus probant est sans doute celui de l’ONU, censé être l’autorité mondiale par excellence. Bâtie sur la seconde guerre mondiale, les vainqueurs se sont auto attribuées un droit de veto prévalant sur tous les autres états. Quelle légitimité aujourd’hui? Aucune. Quelles conséquences ? Enormes. Il en va ainsi de tout le reste, d’un monde construit sur les vestiges de deux guerres ( entre autres )  du siècle passé, et de la colonisation des siècles passés, du partage de l’Afrique en rectangles d’intérêts coloniaux jusqu’à la 5ème République et sa constitution. Tout est à rebâtir. Sur d’autres bases, d’autres concepts, d’autres équilibres.

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