De Palerme à Mazara del Vallo,, les murs racontent tant de choses. J’adore les murs. Partout, peut être des restes de ce film des années 80 et de ce beau titre « Mur Murs « d’Agnès Varda. Les murs racontent…
Les affiches de solidarité avec les « migrants » dont la liste des péris en mer s’allongent chaque jour, des affiches de lutte contre la maffia, une pancarte qui rappelle à celui qui vient que tout sicilien n’est pas un maffieux et que tout maffieux n’est pas sicilien, une phrase d’Hannah Arendt sur la philosophie et la tolérance, des magnifiques peintures sur les devantures fermées, des petites céramiques au sol… et aussi un manifestation croisée au centre de Palerme contre la gestion catastrophique des incendies qui ont cerné Palerme durant trois jours. Avec des gens en colère. Une élection de Miss Mare où l’on rappelle les féminicides… Une société qui semble mouvante, animée, vivante. Avec des pulsions fortes.Une envie irrésistible d’en connaitre plus , d’inviter la Sicile en Corse, de tisser des liens, de mieux se connaitre, on a tant à apprendre de nos voisins. Côté déchets , l’ile semble tout autant débordée par le problème, submergée même. On pourrait en causer aussi… En regardant les milliers de déchets rejetés par lamer, je me suis dit que migrants et déchets étaient les deux faces d’une même attitude: le capitalisme ne sait pas gérer ce qu’il produit, enfin quand ça ne se vend pas. Il laisse les dégâts collatéraux moisir et pourrir. Et réfléchit à comment les transformer en rentabilité. Les migrants en main d’oeuvre pas cher. Les déchets en usine de traitement, en transport, etc… T’as beau te déplacer, y a rien à faire, tu te retrouves face à la même merde. Y a pas d’oasis. Même si la mer est belle.
